Soirée Solidarité Sud le 17 Novembre

Dans le cadre de la semaine de la Solidarité Internationale et du festival AlimenTerre, ISF TOULOUSE et TET-LLA organisent une soirée Solidarité Sud au profit du projet en cours PASEP 1 (aménagement d’une source d’eau potable au Cameroun).

En exclu à Toulouse : la projection du documentaire « Les moissons du futur » de MM Robin.

RDV dès 19h à l’Espace des diversités, 38 rue d’Aubuisson, Toulouse !

Forum Régional 13 et 14 Octobre 2012 à Bordeaux

Un grand merci à ISF Bordeaux pour ce week end mémorable, qui a permis à tous les nouveaux membes d’ISF de découvrir la fédération isf et ses valeurs

Bienvenue!

Mis en avant

Salut à toi, jeune élève-ingénieur toulousain!

Que tu viennes de l’ENSAT, l’N7, l’A7, l’INSA, Supaéro ou de Paul Sab’, soit le bienvenu sur le site d’Ingénieurs Sans Frontières Toulouse!

Tu trouveras ici une petite présentation d’ Ingénieurs Sans Frontières, cette grande famille de plus de 800 élèves et jeunes ingénieurs à travers la France.

Si en arrivant dans une école d’ingénieurs, tu cherches plus qu’à sortir avec un simple diplôme, mais aussi de donner du sens à la technique, de découvrir la planète et , modestement, de participer à changer le monde, alors rejoins-nous!

 

 

Conférence: Accaparement des terres arables en Afrique Subsaharienne

Conférence: Accaparement des terres arables en Afrique Subsaharienne: Droit des populations bafouées – les réponses citoyennes

Conférence « LES ACCAPAREMENTS DES TERRES
ARABLES EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE »
Droits des populations bafoués – Les réponses citoyennes.

Intervenants:
Mamy RAKOTONDRAINIBE (Présidente du Collectif pour la défense des terres malgaches)
Hedwige SCOARNEC (Peuples Solidaires)
Théophile YONGA (Tet-lla)
Andréa GABRIEL (Ingénieurs Sans Frontières Toulouse)

Organisé par l’Association Tet-lla et ISF Toulouse

http://www.tetlla.com

http://isf.toulouse.free.fr

Aujourd’hui l’accaparement des terres se fait à une allure galopante. Des contrats sont signés, les bulldozers sont déjà au travail, la terre se trouve délimitée de manière brutale et les populations locales sont chassées de leur territoire ; les conséquences sont dévastatrices. Quoiqu’il soit difficile d’obtenir des renseignements précis sur la question, il est clair qu’au moins 50 millions d’hectares de terres fertiles – ce qui suffirait à nourrir 50 millions de familles indiennes par exemple – sont, au cours des dernières années, passés des mains des paysans à celles des grandes entreprises et chaque jour, de nouveaux investisseurs se joignent à la ruée.
De leur côté, conscients de l’extrême urgence de la situation, les mouvements sociaux et les organisations de la société civile (OSC) se mobilisent pour mettre fin à l’accaparement des terres et défaire les accords déjà en application.

Vidéo de la Conférence:

Projet PASEP: Plaquette de présentation

Le projet PASEP 1 est un projet associatif conjointement porté par ISF Toulouse et Tet-lla. Il a pourvocation d’améliorer l’accès à l’eau et les conditions d’hygiènes des habitants du quartier CCC de la ville de Douala. A cette fin, nous souhaitons mettre en place un bassin de potabilisation, associées à une campagne de sensibilisation sur l’hygiène de l’eau.

Documents: Plaquette de présentation pour un public au Nord

Débat: Nourrir les hommes: Quelles solutions pour l’agriculture de demain? Compte-rendu

Photos du Débat

Compte-rendu

 

Après avoir été annulée en Mars pour cause de Vigipirate Ecarlate (affaire Merah), la rencontre a finalement eu lieu le 9 Mai, et elle n’a pas déçu !

A ma droite, Gérard KAFADAROFF, ingénieur agronome, ancien directeur chez MONSANTO, secrétaire général de l’ONG Association Française des Biotechnologies Végétales, et auteur des ouvrages OGM, le gâchis : Dix années de turpitudes françaises (Editions Le Publieur, 2005) et de Agriculture durable et nouvelle révolution verte (Le Publieur, 2008).

A ma gauche, Philippe POINTEREAU, ingénieur agronome, responsable du pôle AgroEcologie au sein de l’association Solagro

Dans un premier temps, chaque intervenant a pu présenter sa vision de l’agriculture et de la façon dont il convient d’aborder le défi posé à l’humanité (7 milliards d’êtres humains à nourrir en 2012…..9 en 2050…) en tenant compte des impératifs environnementaux.

Ainsi, M.POINTEREAU a défendu le scénario « Afterres 2050 » élaboré par Solagro. Ce dernier projette pour 2050 une agriculture française convertie pour moitié en agriculture biologique et pour moitié en production intégrée (avec recours à des méthodes de lutte biologique, et mise en place de cultures sans labour, de rotations longues et de plages d’agroforesterie). Ce qui impliquerait une modification conséquente de notre mode d’alimentation (avec notamment une forte diminution de la consommation de viande) mais également une hausse du nombre d’agriculteurs. L’intervenant a rappelé que l’essentiel des surfaces agricoles sert à la production de viande (alimentation animale), et a souligné l’importance de la tradition culinaire française (« Si les jeunes ne savent plus faire la cuisine, nous sommes morts ! », dixit).

De son côté, M.KAFADAROFF a fait valoir le rôle prépondérant que doivent jouer pour lui les OGM dans l’agriculture de demain, en insistant sur leurs apports environnementaux. Il a par ailleurs  rappelé les deux chiffres en miroir : 1 milliard de sous-alimentés, 1 milliard d’obèses. Pour lui, les OGM, en permettant une augmentation conséquente des rendements et en conférant aux cultures une meilleure résistance, constituent une part fondamentale de la réponse à la sous-nutrition.

 

Si les deux s’accordent sur la nécessité de mettre en place un développement durable, leurs solutions, on l’aura compris, sont radicalement différentes.

Le débat qui a suivi s’est naturellement porté sur l’épineuse question de l’usage des Organismes Génétiquement Modifiés : alors….oui, non, peut-être ?

Parmi les arguments et points de vue échangés :

A l’heure actuelle, notamment par la pression de l’opinion publique, la culture des OGM est interdite en Europe. Pour l’ancien de MONSANTO, un tel retard est un véritable gâchis, tant sur le plan économique que sur le plan agricole. Pour le membre de Solagro, nous sommes en réalité au-delà de cette question puisque l’avenir est aux productions intégrées.

Alors que KAFADAROFF propose une alliance entre agriculture biologique et cultures transgéniques (le cahier des charges du Bio les interdit actuellement), POINTEREAU développe l’idée que les OGM, qui n’existent qu’en monocultures, donc dans le cadre du modèle productiviste, ne sont pas compatibles avec le respect de l’environnement.

La tendance à l’hégémonie de quelques sociétés semencières, notamment MONSANTO, est vue comme un juste retour d’investissement pour l’un, comme une pernicieuse et inquiétante évolution pour l’autre.

 

La parole a ensuite été donnée à l’assistance pour une séance de questions. Nous saluons des interventions pertinentes qui ont permis de creuser les différents arguments avancés par l’un ou l’autre des intervenants. Etaient notamment présents le vice-président de l’Association des Sélectionneurs Français, une chercheuse enseignant la génétique à l’ENSAT (Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Toulouse, dans laquelle s’est déroulé le débat), des ingénieurs agronomes, et de nombreux étudiants de l’Ecole.

Après la rencontre, on sent bien que les enjeux dépassent le cadre du débat. Celui-ci ne saurait être résolu, si cela est possible, sans aborder de front des notions telles que : libéralisme, idéologie du progrès, ou encore décroissance.

Une rencontre qui, du moins on l’espère, aura en tout cas permis aux 80 personnes présentes ce soir-là, et notamment aux futurs ingénieurs agronomes, de se donner à réfléchir sur le défi crucial auquel l’humanité va devoir faire face au cours de ce XXIème siècle.

 

Arnaud RAYMOND

Trésorier d’ISF Toulouse

 

 

Quelques adresses pour approfondir :

Site de l’AFBV :

http://www.biotechnologies-vegetales.com/

Site de Solagro :

http://www.solagro.org/

(y est notamment disponible une synthèse du scénario Afterres2050)